POESIE VOLCANIQUE
Dans le cadre du printemps des poètes dont le thème était cette année "la poésie volcanique", un concours a été organisé. Bravo à nos talentueux auteurs!!! Cliquez sur le titre pour lire les textes primés.
Les nuits infinies
A l'heure où les rêves s'éveillent, lorsque la lune veille
Sous le firmament scintillant, les astres témoins
De ta force mais ne voient pas que dans ton sommeil
Tu siphonnes les rivières de feu jusqu'au matin
En ton coeur bouillonnant, brûlant, ardent, hurlant
Explose en un ciel de cendres ta colère démente
J'ai des flots de lave tel des pleurs ruisselant
Qui étreignent ta cime embrasée, incandescente.
La fatigue de ton lourd silence s'est enfin tue
Fardant la terre de cicatrices, à présent nue,
Etouffant les cris de désespoir, de douleur,
Laissant éclater en torrent de lave tes pleurs
Et quand l'orage passe que tu as tout donné
Que tu as caché le soleil de tes nuages,
Que tu as illuminé le ciel étoilé
Que décline le chaos, tu as calmé ta rage.
Tous te regardent avec frayeur et désolement
Pourtant ils admirent tes coulées rouges flamboyantes
Tes nuées blanches neigeuses balayées par le vent
Recouvrant les bois, la vie, d'un manteau mortel.
Toi qui as fait naître des montagnes, dressé des îles
En vérité, tu ne t'es jamais reposé
Silencieux mais frappant sans jamais implorer
Secours, ni soins, tu as fini par te briser
Tu n'avais personne à craindre,
Mais tu t'es laissé t'éteindre. Luce ARMAND 2nde 6
Comme un Volcan éteint
Autrefois resplendissait la terre des dieux,
Aujourd'hui condamnés sous la roche et la cendre
Dorment nos souvenirs pétrifiés en ces lieux,
Déjà éteints sans même aux enfers descendre...
En mon coeur ne restent que les ruines vaillantes
De l'empire que nous avions bâti ensemble.
Parfois je pleure nos pierres défaillantes,
J'essaie d'y penser mais rien ne leur ressemble.
- les temps ont changé, , vois-tu, ainsi va la vie,
La paix, ici-bas, n'existe peut-être pas.
On y croit parfois, mais l'âme n'est ravie
Qu'au creux des songes, ou dans les bras du trépas.
-Non ! Non! Je ne dois y penser, je dois tenir!
Comme le dernier rempart de nos ruines!
Comme le premier instant, premier souvenir!
Mais le chaos est grand pour les pauvres collines,
Le sol hurle! La terre pleure à chaude larmes!
Tout change! tout s'accélère! Tout se mélange!
Je tremble, je panique! me voilà sans armes!
Il semble déjà battre les ailes de l'ange,
Qui vient pour me porter loin de l'ardent fardeau.
Alors jamais plus je n'aurais à soupirer.
La mort n'est jamais plus qu'un léger rideau
Que l 'on garde jusqu'au moment de le tirer.
Non! Non! Je dois penser les mots les plus radieux!
Trouver comment panser les mots les plus obscurs!
Trouver le chemin, guidé par l'âtre des cieux,
Changeant nos larmes passées en rires futurs! Louis BLEUVIN TG02
Surnommé Destin car l'on ne peut point le fuir
Que ce soit fougère, mousse , chair ou pierre
L'on voit de suite destruction et colère
Mais à un but sinon plus profond il aspire.
De son rouge feu, le sombre passé flambait
Cautérisant les jadis infectantes plaies
Des terres déchirées de magma remplissant
Chassant des tranchées, vils démons aux yeux plissant
De la volatile poussière naît étoile
Naît la vie de la blanche cendre saupoudrante
Volcan, précurseur d'une création brûlante
Comme un poète ou un peintre sur sa toile
Le grand volcan fait et défait à son souhait
Ainsi, au grand changement, il faut être prêt. William NAUDET TG02